Du 16 au 22 mai 2011, c’était la semaine internationale de la couche lavable. Bien sur, ami lecteur, cette information ne t’avais pas échappé. Moi non plus, et ça tombe plutôt bien, puisque mon nouveau défi du moment est justement d’arrêter de trucider des forêts entières et d’engloutir la moitié de mon compte en banque dans des couches pleines de produits bizarres.
C’est ce qui m’a donné envie de me rendre à une réunion d’information menée par Amélie de l’association A portée de Bonheur, au centre social de Laigné-en-Belin.
L’association, qui mène de nombreuses initiatives autour du maternage (portage en écharpe, massages pour bébé, etc.- voir ici) promeut également le « retour » aux couches lavables.
Et Amélie est bien placée pour en parler, puisque ses deux enfants ont testé et approuvé la chose depuis leurs premiers jours…
Mais s’agit-il d’un retour en arrière ? C’est justement (entre autres) pour casser l’image négative des langes de nos mamies avec épingles à nourrices intégrées que se tient ce genre de manifestations.
Les couches lavables, nos nouvelles amies ? – voici quelques arguments en leur faveur:
Mamaime :
Quelques chiffres déjà : durant sa vie de salisseur de couches (estimée avec optimisme à 2 ans) un enfant utilisera 4765 couches jetables. Cela correspond à 3,27 milliards de couches commercialisées. Gloups. Ce qui signifie aussi 67 kg de pétrole, 4.5 arbres et une tonne de déchets engendrés par enfant. Déchets qui mettront quelques 200 ans à se décomposer. Et toutes ces joyeusetés coûteront aux parents la modique somme de 825 à 1863 €, sans compter les dépenses entrainées par le traitement des déchets à la communauté. On compte 120 € lorsque les déchets sont enfouis, et 150 € quand ils sont incinérés. [1]
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| Un peu effrayant tout de même... |
Bref, une ruine pour un foyer lambda, ainsi qu’un impact écologique assez terrible.
C’est pourquoi depuis quelques années, au grand dam de certaines lobbyistes bien-pensantes (suivez mon regard), on remarque un retour vers un type de couche lavable qui a su s’adapter à son époque. Si elle était symbole de contraintes pour nos aînées, nous avons abandonné la lessiveuse depuis quelque temps, et une bonne machine à laver sera vite rentabilisée (même si la facture d’eau risque d’augmenter…).
Les formes et les tailles des couches varient, ainsi que les systèmes d’absorption, de même que les matières.
Les modèles les plus pratiques selon les adeptes restent les tailles uniques tout en un (T1) à poche, qui peuvent être entièrement lavées, rincées avant si besoin est, mais elles peuvent être mises avec le reste du linge, avec une bonne lessive (écolo, évidemment), sans adoucissant ni javel, et roule ma poule.
Il existe également des tout en 2 (T2, héhé), qu’il ne faut pas confondre avec une T1 puisque le « Pad » absorbant inséré à l’intérieur est pressionné dans la couche et non glissé dans une poche. Vous me suivez ? Si vous êtes un peu largué, un site comme Bulle de coton vous fera un plaisir de vous expliquer tout ça illustrations à l’appui.
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| Wooooaw, des belles couches |
Amélie nous a présenté une (petite) partie de sa collection de couches, qui en plus d’être super jolies et colorées pour la plupart, nous permettent à nous béotiennes de toucher et de voir à quoi ressemblent ces bêtes-là.
Mamaimemoins
Le principal problème de ces couches reste l’entretien. Jeter une couche à la poubelle, OK, facile.
Là, il faut prévoir l’espace, le temps et la lessive en plus. Mais selon les aficionadas, ce n’est pas si contraignant qu’il n’y paraît, puisque les couches peuvent être associées à une lessive normale (une fois le plus sale retiré).
Des sociétés comme « Doudou-couches » en Sarthe proposent un service de ramassage et de lavage, ainsi que la location de packs de couches si l’on n’a pas le temps de s’en charger, ou si l’on hésite encore à investir…
Certains modèles laissent fatalement le bébé tout mouillé, ce qui impose un change plus fréquent. Mais certaines matières comme le chanvre absorbent plutôt bien, et cette sensation accélèrerait l’accès à la propreté chez l’enfant.
Le manque d’info et les idées préconçues perdent un peu les nouvelles venues qui comme moi ont envie de se lancer, mais se retrouvent un peu confuses face à la variété des sortes de couches existantes…
Les forums sur internet peuvent aider, mais rien ne vaut l’échange à partir d’expériences vécues, comme ce type de réunion peut fournir.
En France, seuls 5% des enfants portent des couches lavables, et nul doute qu’une meilleure visibilité des avantages qu’elles proposent favoriserait leur succès.
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| Amélie, spécialiste en couches lavables mais aussi en portage, la preuve. |
Le coût de départ est certes un peu élevé (une couche coûte autour de 18-25 euros) puisqu’on compte un lot de 20 unités de la naissance à la propreté, mais il peut être vite amorti, surtout si elles servent aux petits frères et sœurs, aux cousins, aux voisins… Et les petits malins trouveront des promos sur les nombreux sites internet qui en proposent, ainsi que pendant les soldes, de même que des lots importés à des prix défiant toute concurrence…
Une réunion bien instructive pour se lancer dans l’aventure, maintenant, au boulot !
Association à portée de bonheur
Amélie Théodin, 24 rue du Maine, 72220 St Gervais en belin
02.43.42.37.55
aporteedebonheur@yahoo.fr
02.43.42.37.55
aporteedebonheur@yahoo.fr
Quelques sites marchands (seule La Vie Claire rue Auvray en propose au Mans) :
http://www.lilinappy.fr/ un grand choix de marques
http://www.nateralis.fr/ à Angers et en ligne (propose une offre « découverte » à 29€ très intéressante)
http://www.brindilles.fr/ un site dont les mamans-relais peuvent vous faire découvrir les produits à domicile
http://www.osek.fr/ Des chouettes motifs à tout petit prix
