vendredi 24 octobre 2014

Exposition "La nature des couleurs", Musée Vert

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Depuis le temps que ma nerd de fille voulait retourner au musée Vert, notre muséum d'histoire naturelle à nous, les vacances de la Toussaint nous ont enfin permis d'y aller.

C'est là que se tient depuis la rentrée l'exposition "La nature des couleurs", qui comme son nom l'indique, aborde les multitudes de nuances que l'on rencontre dans la nature, mais également le rôle de la lumière (j'ai enfin compris quelques notions essentielles comme le pourquoi du "blanc" de la lumière du soleil et les couleurs de l'arc en ciel....). Merci le disque de Newton!

L'expo est accessible aux plus petits, mon fils de 3 ans n'en a pas perdu une miette, contrairement à celle sur les volcans qui se tenait l'an passé, et visait d'abord les plus grands, de 8 ans et plus.

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Dès l'entrée, une série de microscopes fait voir un grossissement de pierres précieuses colorées, émeraude, topaze...Un peu hauts pour mon Boy, cependant!
Puis en vitrine, on peut admirer des animaux, des minéraux classés par couleurs, rouge, jaune, vert...fascinant et tellement beau! Les pierres phosphorescentes de toutes les couleurs, à observer dans le noir, sont absolument splendides!
Dans la deuxième salle, on peut observer différents animaux classés par leur parure, d'une part les adeptes du camouflage: l'ours blanc (impressionnant pour Boy, qui est quand même retourné le voir trois fois au cas ou il aurait bougé), l'affreuse lotte (qui donnerait envie d'arrêter d'en manger, incognito sur les fonds marins), ou le phasme (mmm...un atroce souvenir d'élevage au collège).

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grrrr...
De l'autre côté, les couleurs de la séduction, avec les plus beaux mâles dans leurs habits de fête paon, faisan...
Même si fiston a émis un jugement définitif contre les chasseurs qui tuent les animaux: ils sont méchants. Hé oui attention aux questions existentielles, il s'agit parfois d'animaux empaillés, donc on percevra une petite larme dans la voix "mais pourquoi ils sont morts, les animaux?..." Triste.
Une jolie expo, ludique et bien assez courte pour les plus petits, vraiment abordable à tous les niveaux, et ce dès la maternelle.

hostingpics.netNous avons ensuite continué la visite avec la collection permanente du musée (pour nous tout seuls, un musée vide en ce vendredi matin, héhé!), que les enfants aiment beaucoup. On a été ravis de retrouver les copains qui nous pourrissent cohabitent dans nos jardins: taupes, hérissons, lézards...
Nouveauté par rapport à notre dernière visite, les enfants se voient offrir un petit guide du petit naturaliste, très adapté à leur âge, et peuvent répondre à des questions sur le musée. Et se voient attribuer un diplôme à la sortie...Une chouette virée scientifique!







Pour plus d'infos:
http://www.lemans.fr/page.do?t=2&uuid=2E736E4E-7F000001-2E81B7EE-71E701FB
expo jusqu'au 31 juillet 2015 Musée Vert
204, avenue Jean-Jaurès, Le Mans
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h, le dimanche de 14h à 18h.
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pas besoin de traduction, bien sûr

lundi 13 octobre 2014

Allaiter et travailler, c'est possible (la preuve) [SMAM]

Après plusieurs longues semaines d'absence, je redonne signe de vie par ici, comme promis, pour faire un petit bilan, en cette semaine mondiale de l'allaitement maternel. Car si j'ai été peu prolifique, c'est pour la bonne raison que j'ai repris le travail en septembre dernier.
Et que malgré mes doutes au départ, un mois après, notre allaitement tient la route, Mr G et moi avons réussi à trouver nos marques, et tout fonctionne à merveille, ou presque.
Inconsciemment peut-être, j'avais fixé comme objectif cette date du 12 octobre, afin de faire partie de la Grande Tétée, pour la 4e année, avec un bébé allaité, comme il y a 3 ans! Et ça a marché! et pour la première fois, j'ai un bébé qui tête sur la photo!

C'est vrai que ce n'était pas gagné, je partais avec un précédent un peu malheureux. J'ai allaité ma première fille presque six mois, avec le sentiment d'avoir réussi un allaitement assez long, et même d'avoir pu le faire durer quelques semaines après ma reprise du travail (aux 6 mois du bébé, comme pour Mr G.) malgré un contexte pas très favorable.
En effet, avec 1h30 de trajet aller/retour en métro, aucun moyen satisfaisant de conservation sur place et pendant le trajet, un matériel pas très adapté et surtout une grosse dose de désinformation, j'ai tenu 3 semaines en tirant mon lait le midi, (le tire-lait manuel qui fait mal au poignet, quel bon souvenir...), avant de le jeter (arrrrgh!! j'en avais le coeur déchiré à chaque fois). Ma fille étant passée au biberon et aux préparations artificielles dans la foulée, j'ai gardé les tétées du matin et du soir (sans pour autant maintenir l'allaitement les week-ends, fatale erreur!), avant de voir la "source" se tarir.
C'est les larmes aux yeux qu'un soir, constatant qu'elle ne tétait plus rien, j'ai pu l'endormir grâce à un biberon, et l'aventure était terminée.
Le stress et la fatigue qui ont été mes compagnons quotidiens dès cette rentrée ne m'ont guère aidée ajouter à cela le manque d'expérience de parents d'un bébé de six mois que nous étions, m'ont laissé une certaine amertume même si j'avais conscience qu'un allaitement de cette durée était déjà exceptionnel!
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Après les 21 mois d'allaitement de Boy, je n'allais pas me résigner à cesser du jour au lendemain l'aventure avec Mr G.
C'est donc armée de ma tête de mule que j'ai pris renseignement dès les premiers jours de bébé pour pouvoir continuer le plus longtemps possible, malgré l'inévitable retour au travail.

1) L'information, c'est primordial

Connaître ses droits, déjà, me paraît fondamental pour poursuivre un allaitement serein. Et oui, peu de gens le savent, mais la loi prévoit 1h de pause allaitement -ou tire-lait, le plus souvent, qui peut être fractionnée en 2 fois 30 mn par exemple (en sachant que tirer son lait prend 15 à 20 mn environ, plus branchement de la bête!), sur son temps de travail.
Temps de pause non rémunérés, malheureusement. De même une entreprise de plus de 100 salariés doit prévoir un local spécifique pour permettre aux femmes d'allaiter (on a dit un local, pas un placard à balai, hein). Plus d'infos ici, si patron est récalcitrant.
Je recommande le "Petit guide l'allaitement pour la femme qui travaille", de Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau, aux éditions Jouvence, qui compile tous les éléments nécessaire pour mener à bien son projet.
De même, j'ai pu discuter avec ma sage-femme, consultante en lactation de son état, et avec les filles de la Leche League, pour récolter des témoignages de vécu de la reprise de boulot. C'est essentiel, et ça permet de prévoir les détails auxquels on ne penserait même pas.

2) Un entourage bienveillant, ça aide

Si déjà on ne vous regarde pas comme une dingue lorsque vous projetez d'allaiter en travaillant (pas en même temps, hein on se comprend), c'est pas mal. On part déjà du principe qu'avec trois enfants on est d'office en congé parental, alors en plus, se prendre la tête avec ça...ben si.
J'ai pris le parti d'en parler avec les collègues, d'annoncer que mon lait sera rangé au frigo à côté de leur gamelle, mais je n'ai pas reçu de remarques négatives, au contraire. J'ai la chance de cotoyer sur mon lieu de travail un sacré paquet de toutes jeunes mamans, et papas (6 femmes enceintes l'an dernier sur 16 collègues, qui dit mieux!) dont la plupart ont allaité, donc ça aide. Mais la malette ô combien discrète de mon tire-lait fait bien rigoler (on l'appelle ma "boîte à chat").
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Mon meilleur copain

3) Du bon matos, c'est indispensable

On oublie le petit bidule manuel, pratique à caser dans le sac à main, mais côté efficacité, on repassera.
Là, pas le choix, soit casser le PEL et investir dans un tire-lait double pompage électrique à 1200€ (maisbiensûr...), ou bénéficier d'une location! Une simple ordonnance du médecin ou de la sage-femme (mentionnant bien "pour toute la durée de l'allaitement"), et vous repartirez avec votre belle bécane high-tech. Et là aussi pas de secret, il faut le top. Pour moi, et selon tous les avis, la rolls étant le symphony de Medela, super efficace, rapide, pas trop bruyant, mais pas bien discret (voir plus haut).
Pour avoir testé d'autres marques, c'est incomparable. Vérifiez bien auprès de votre pharmacie qu'ils disposent bien de ce modèle, en passant un petit coup de fil au préalable (au Mans, Gazonfier en propose), et sans dépassement. Sinon le site de Medela précise quels sont ses revendeurs.

Ensuite, il n'y a plus qu'à acheter son kit de pompage, et c'est parti. Attention également à la taille de la téterelle, ça peut tout changer!


4) Une organisation tip-top, c'est nécessaire

Et oui pas le choix, parce que l'oubli du tire-lait, ou du biberon, ou du cable ou du moindre petit accessoire, ça peut être, très, très gênant. Et je ne parle pas de la taille du soutien-gorge qui rétrécit d'heure en heure. Au passage, toujours prévoir des coussinets d'allaitement, on sait jamais.
Et même avec une longue pause à midi, ça va vite, on est retenu par quelqu'un, un truc à faire, on a laissé son matériel à l'autre bout du bureau, et mince, plus que 10 minutes pour tirer son lait...
Ca devient parfois vite un peu sport, j'ai déjà été contrainte de tirer mon lait sur une mini-pause d'un quart d'heure ou moins, à toute vitesse, en bossant en même temps...on se dit que c'est un peu dingue des fois, mais la transition ne peut être que plus douce, pour nous deux...


5) Une nounou en or, c'est tellement important

Heureusement la mienne fait partie de celles-là, pour qui donner du lait maternel n'est absolument pas une contrainte même si ça ne lui est probablement jamais arrivé avant! J'ai pu grâce à elle venir l'allaiter à son domicile à midi les premiers jours, c'était tellement agréable de le câliner et de m'assurer qu'il ait bien mangé au moins une fois, alors qu'il refusait le biberon! Le premier jour, je l'ai trouvé endormi dans ses bras, il ne s'est même pas réveillé pendant toute la tétée!
Patiemment, elle a su essayer plusieurs méthodes pour faire boire le lait à G, pendant cette première semaine...elle nous a aidé à dédramatiser, puisque nous avons essayé d'autres alternatives, jusqu'à évoquer de cuisiner le lait en crèmes ou flans... en derniers recours finalement pourquoi pas?
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Pause tétée du midi, 1er jour de reprise du travail
Finalement Mr G a pu être diversifié à ce moment et a goûté à d'autres bonnes choses, avant d'accepter LE biberon magique: le Tommee Tipee! Je le recommande à toutes les mamans allaitantes, il a une forme tellement évocatrice qu'il l'a pris comme un chef dès la première fois!
Nous avons pu être respectés et écoutés dans nos choix, et le passage à ce mode de garde s'est ainsi fait tout en douceur et en bienveillance.

6) Une dose de confiance, et d'envie c'est le plus important


Malgré mon envie de tout envoyer balader de temps en temps, je continue de penser que le jeu en vaut la chandelle. Oui, c'est parfois contraignant pour moi, mais à côté de cela j'ai la certitude que mon bébé boit ce qu'il y a de meilleur au monde, et ça m'épargne surtout de lui acheter du lait à 15 € la boîte! C'est notre lien à nous, même si je ne suis pas là. On se rattrape aussi les lundis, puisque j'ai la chance de pouvoir être à temps partiel cette année, et pour l'instant je n'ai toujours pas observé de baisse de lactation, tout s'est régulé selon sa demande, et en ma présence, c'est à volonté, même si les tétées se sont espacées. Ca me permet aussi de rendormir à vitesse grand V ce jeune noctambule, qui ne nous honore que trop peu souvent de nuits complètes, et c'est surtout l'occasion de maintenir ce truc à  nous, d'autant plus important que je ne suis pas toujours là!

Et comme chaque enfant, chaque allaitement est différent, j'ai pu expérimenter avec ce 3e enfant d'avoir un bébé allaité et de pouvoir partir un week-end en stage (bon au Mans, c'est plus facile, d'accord). Papa n'ayant pas donné de biberon depuis 6 ans, il est ravi!



Bien outillée, l'allaitement et le travail, c'est vraiment possible. Je n'ai expérimenté qu'un retour au travail à 6 mois, jamais à 2 mois 1/2, ce qui est sans doute assez différent. Mais aux USA, où les congés maternités sont plus courts que chez nous, le tire-allaitement au travail, et en général est bien plus courant. Allez, y'a plus qu'à s'y mettre!


http://www.lactissima.com/a-tire-d-ailes/: l'excellent blog de Véronique Darmangeat, consultante en lactation, une référence concernant allaitement et travail

http://www.lllfrance.org/: de nombreux articles sur le sujet