dimanche 11 janvier 2015

Nous sommes....unis

Comment ne rien dire après cette semaine si éprouvante, où l'indicible horreur a frappé un des bastions de la presse qui ne s'en laisse pas conter, celle qui ouvre grand sa gueule, et puis ces policiers, ces gens qui étaient là au mauvais moment, qui étaient visés parce que juifs. Ces familles endeuillées, ces orphelins...

Mercredi, c'est un raz de marée qui nous a submergés, de colère, de dégoût, de peur, aussi...c'est la France entière qui s'est sentie attaquée, dans sa liberté chérie, pour qui nos ancêtres se sont battus.
Et puis il a fallu relever la tête, et continuer, regarder sourire nos enfants pour se souvenir que non, l'horreur n'est pas partout, eux qui ne comprennent pas tout ça, si sensibles à l'injustice qu'ils sont.
Et se retrouver encore en état d'alerte, une mosquée attaquée, au bout de la rue de l'école, où vont mes élèves, leurs familles...la bêtise et la stupeur encore, la colère, la peur...
Comment trouver les mots pour leur faire comprendre, pour mettre de l'ordre dans leurs idées, eux pour qui le dessin est l'activité qu'ils adorent le plus au monde, mais qui saisissent comme une évidence que non, on ne tue pas pour un dessin, que non, on ne tue pas quelqu'un avec qui on n'est pas d'accord.
Il a fallu accompagner, guider, expliquer, rassurer...j'ai tenté de leur dire que comme dans les histoires, les méchants se font toujours attraper à la fin. Les gentils gagnent. Avec encore la trouille au ventre.

Et puis après, ces gens qui se rassemblent, qui s'unissent. Lecteurs ou pas du canard, blancs, noir, juifs, musulmans, connus ou pas, vieux, lycéens, ils sont venus. Dire merde aux connards qui ont tué ceux qui faisaient des "petits Mickeys". Dire que la France, c'est ça, la vraie, celle qui s'aime, qui est folle de sa liberté et qui ne laisse personne la lui arracher.

C'est elle la France que j'aime. Elle n'a pas peur, et elle est belle. #jesuischarlie



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