lundi 16 décembre 2013

Mes 10 conseils de (vieille) maman aux futures mères!

Ca y est, le cap des 6 mois est passé, le troisième trimestre, la dernière ligne droite arrive, c'est l'heure du bilan, allez savoir, bref, il me semble qu'avec 3 grossesses au compteur, je peux aujourd'hui m'autoriser à délivrer quelques petits conseils aux nouvelles femmes enceintes.

Et virage de la trentaine aidant, comme je suis entourée de jeunes futures mamans, pour la 1ère ou la 2e fois, et je me retrouve face à des questionnements, à des réflexions que j'ai pu avoir autrefois, et face auxquelles j'aurais aimé avoir eu un peu plus de certitudes!


1) Ecoutez-vous, et lui aussi...

Je m'explique: enceinte, c'est le seuls moment de la vie où une petite personne dépend directement de votre état à vous, même si vous n'êtes pas la seule responsable de son état, suis-je claire? Un bébé pourra naître à terme, en super forme, avec une maman qui speede à 100 à l'heure, qui bosse jusqu'à J-2h comme dans une série américaine (où visiblement tout le monde perd les eaux sur son lieu de travail), et qui rechausse ses talons à J+4 (Rachida, tu as fait plus de mal que de bien au self-esteem des jeunes accouchées crois-moi...).
MAIS, avec le temps, et les enfants qui peuplent déjà votre maison vous le rappellent, il faut s'écouter, écouter son corps, ça parait idiot, mais c'est évident. Et envoyez au diable les personnes bien intentionnées qui trouvent utile de faire remarquer que "Quoi t'es DEJA arrêtée? à 2/3/4/5/6 mois (barrer les réponses inutiles)". Si on se sent bien, oui, c'est toujours sympa de garder une vie professionnelle, sociale et un rythme effrené, sauf que le corps est assez bien doté pour nous envoyer des signaux qui disent stop. Ne pas pouvoir rester debout plus de 5 mn, mettre 10 mn à aller d'un point A à un point B, ce sont des signes. On peut être aussi épuisée par des nausées dès le 1ers mois, c'est pas du chiqué, ça vous diminue un être humain cette chose là, on a pas idée.

2) Choisissez bien votre praticien de suivi de grossesse

Il n'est pas important, il est primordial d'avoir un bon feeling avec celui ou celle qui vous suit. Vous faites votre suivi avec votre généraliste, super pour les angines des uns et des autres mais que vous ne sentez pas "expert" avec la grossesse: on change! Pour d'autres, ce sera une personne de référence, avec qui vous êtes déjà à l'aise, alors restez-y!
Ce gynécologue se permet des remarques débiles sur les sages-femmes, vous traite comme un bout de viande et reste d'une froideur qui vous renvoie à une condition de malade, ou presque...on part!
Alors que d'autres, rassurants et professionnels, sauront vous mettre en confiance s'il y a déjà un passé de grossesse pathologique.
Et puis je rappelle que les spécialistes de la grossesse, se sont avant tout les sages femmes! Encore bien mal reconnues, elles effectuent un suivi de qualité, avant (oui, oui), pendant et après la grossesse, et avec une humanité que j'ai bien du mal à trouver ailleurs. Pour moi, le suivi ne peut plus se faire qu'avec elles, et je suis prête à partager les coordonnées de la mienne en privé, tellement je l'aiiiime!

3)N'hésitez pas à (bien) vous soulager, grâce à de (bons) spécialistes

Hebergeur d'imagePas question de laisser de côté les petits maux de grossesse, petits mais souvent bien envahissants: un mal de dos qui empêche toute activité, on ne peut pas laisser passer! Je recommande plus que tout un petit passage chez l'ostéopathe. Alors l'ostéo, c'est comme l'homéo, il y a les fans et les non-fans, pour des raisons diverses. Oui ils ne sont pas médecins, mais j'y trouve beaucoup plus de soulagement que chez un simple kiné! Là encore choisissez bien un professionnel spécialisé chez la femme enceinte, c'est encore mieux (même chose, coordonnées du mien en MP, c'est un magicien!), et même si les séances coûtent une cinquantaine d'euros, certaines mutuelles remboursent aujourd'hui partiellement une à deux séances par an. Ici pas de gros craquements comme on se représente parfois caricaturalement l'ostéopathie, mais des gestes très doux qui remettront en place les déséquilibres occasionnés par tous ces bouleversements physiques.
Et si c'est la kiné qui vous botte, même chose, allez-y!
Ou si un simple massage effectué par une pro (mais attention, compatible avec la grossesse, le massage, n'oubliez pas que certaines huiles essentielles sont à éviter absolument enceinte!) vous soulagerait, ça fait un chouette cadeau de Noël aussi! (perche invisible lancée à l'époux).

4) On écoute les bonnes personnes, on dit oui-oui aux autres

On peut se laisser conseiller par une amie, une collègue, une soeur, une voisine...avec qui on partage quelques idées communes, au moins... la notion d'échange et de transmission est tellement importante lorsque l'on parle de maternité, et c'est parfois au détour d'une tasse de thé, à la photocopieuse, ou sur un banc, dans le parc, qu'on recevra les meilleurs conseils. Cette transmission qui était une évidence autrefois, de mère, ou grand-mère, à fille ne l'est plus tellement, ne serait-ce que parce que les conseils en puériculture ou en pédiatrie ont changé du tout au tout ces dernières années! Et les conseils des célibats sans enfants, là oui, on a le droit d'en rigoler.


5) On délègue!

Dès le jour 1 de la grossesse, il se peut qu'on se retrouve empêchée de...cuisiner par ce que la bouffe, ça pue, s'occuper des enfants, parce que vomi/fatigue, sortir les poubelles parce que non, on en porte plus rien de lourd...ce sont des vraies excuse, et si le partage des tâches n'est pas légion chez vous, on s'en inspire pour la suite! Un enfant, ça s'élève à 2 (au moins!).

6) Le matériel de puériculture: less is more!

J' en reparlerai plus tard, mais je me souviens de nos premiers achats de futurs parents devant l'offre pléthorique des boutiques de puéricultures...largués, mais persuadés que tout cela nous sera tellement utile! Et bien scoop: on n'a vraiment pas besoin de grand chose avec un bébé. Certains diront de presque rien, mais c'est quand même une grosse blague de nous faire penser qu'il est indispensable de se procurer des outils qui n'existaient pas il y a 50, 100, 200 ans... Une écharpe de portage, une table à langer, une chaise haute, un marchepied pour se mettre à la hauteur de l'évier...en fait à part ces deux ou trois choses là, rien n'est vraiment bien utile!


7) On ne s'oublie pas, ses copines et son aimé non plus!

Hé oui, faisons face à la réalité, les sorties au Macumba night post-partum, ça risque d'être un peu plus compliqué.
Donc profitez de votre congé mat pour voir vos copines, pour vous faire un petit resto en amoureux, (un resto avec un nouveau né reste très faisable ceci dit, puisqu'il ne bouge pas, mais à 19h, on est fatigués de toute façon). Je n'ai jamais autant visité de musées, fait de tourisme et fait de tea-time qu'à la fin de mes grossesses!


8) On fait le plein de bonnes séries!

Ca me parait tout bonnement indispensable! Un peu de temps pour soi, ça veut dire aussi rattraper toutes vos saisons de HIMYM, de GOT ou de SOA en retard! Et c'est aussi fort utiles pour les nuits d'insomnies (vivement le 9e mois, tiens).

9) On choisit de bonnes fringues de grossesse, ça servira, si-si.

Au plus tard au 5e ou 6e mois, pas le choix, ça tire de partout, à moins de vouloir cultiver le style bidochon avec bide apparent, les vêtements de grossesse deviennent indispensables. Un bon jean (H&M mon ami), et quelques tuniques font l'affaire, mais attention au risque de saturation au bout de quelques mois. Ah oui, parce que le jean de grossesse, il se peut qu'il soit porté 3 mois après l'accouchement...et c'est juste normal! (en même temps le bandeau en jersey c'est tellement confortable. Et pas sexy, mais là, c'est pas le sujet).
Donc on se fait prêter des vêtements, où on va faire un tour sur les bourses d'échange par exemple! Et puis le bon Mood Kit peut servir avant, pendant et après, alors l'investissement en vaut la peine (promis j'en reparle aussi plus tard...)


Hebergeur d'image

10) On arrête de stresser pour rien...ou presque

Pas de foie gras, pas d'oeufs durs, pas de jambon cru, pas de chocolat...On se détend de l'assiette, un peu. Oui, le lait cru on évite, après il y a d'excellentissimes fromages pasteurisés! pas de raison de ne manger que du Babybel pendant 9 mois! Le foie gras (oui Noël arrive, et tout le monde va scruter votre régime alimentaire...), on y a droit! à moins de le manger cru, ce qui est plutôt rare...Déjà qu'on a pas le droit au champagne (et oui, je boirai aussi mon fond de coupette, na, c'est comme ça).


11 (bonus) Si on pouvait supprimer l'expression "c'est que du bonheur", ce serait bien aussi.

Parce que bon soyons honnêtes, non une grossesse ce n'est pas que du bonheur en barre pendant 270 jours, ça se saurait. Parfois vous aurez envie de tout envoyer balader, de ne plus être enceinte, de ne jamais l'avoir été, d'accoucher après 11 mois, de boire un coup, de marcher 5 m sans s'essouffler... Non, tout le monde n'a pas l'air épanouie, n'adore pas être enceinte, n'est pas gaulée comme Gisèle...La liste est longue.

C'est un moment unique, c'est sûr, à chacune de le vivre selon son ressenti, avec ses envies, même si entre nous...moi j'adore ça!


Et vos conseils à vous, les femmes enceintes professionnelles, ce serait quoi?

15 commentaires :

  1. coucou!
    alors je suis assez d'accord avec toi... mais question... on écoute les beaux-parents ou pas??? moi je t'assure qu'ils m'ont bien pourri les premiers mois avec chacun de mes enfants... et pourtant ils en ont eu 3, mais bon faut aussi recevoir des conseils de personnes capables de faire confiance à son instinct ;)

    et le matos de puériculture... je ne peux qu'être d'accord!!! mais j'ai beau donner des conseils, les parents de bb1 se sentent obligés de TOUT acheter ;)

    sur ce ... profite bien de ton 3ème loustic dans ton bidou ! et bientôt dans tes bras! :)

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    1. J'ai envie de te répondre...NON et 10 fois NON! je trouve tellement intrusifs ces "conseils" de la famille, sous prétexte de la famille, qui se croit permise de tout dire...(voila pourquoi on a arrêté de dévoiler le prénom de nos enfants avant...). Oui alors on dit "oui oui" comme je dis dans l'article et on laisse couler...
      Pour la puériculture, je sais que tu es une adepte de la décroissance, et même ma short list ici, certains me diront qu'on en a à peine besoin! J'adhére de plus en plus à l'idée de liste de naissance, c'est d'ailleurs mon prochain article!

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    2. "d'être" de la famille sorry

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  2. Salut, super sympa ton article
    Je suis une jeune (25, suis-je encore réellement jeune ?) future maman depuis le peu de temps que je le sais et j'ai bien aimé ton article, car c'est vrai que c'est un monde totalement à part où on se retrouve totalement lâchées face à un inconnu, on en parle pas avant 3 mois (et ben je le dirais quand même avant à mes sœurs et mes parents) car j'ai besoin d'être entourée et conseillée.
    Ce n'est pas si facile qu'on le pense de devenir maman !!! Mais j'ai tellement hâte !!!

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    1. Merci, hé oui, les 1eres semaines sont les plus stressantes peut-être, où les questions s'accumulent...et on ne peut rien dire! dur, dur!

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  3. Je me marre, me bidonne et adhère avec trois grossesses en deux ans et demi, trois adorables enfants dont la dernière a 6 semaines: la grossesse ça n'est pas que du bonheur mais ça en crée. J'ai la chance d'avoir un mari qui aime mon corps version light mais aussi version "lourde" mais dire que c'est le moment de le plus épanouissant de la féminité???????????
    OUI, OUI, OUI, OUI ne pas oublier qu'on est une femme et pas seulement un incubateur ça permet de mieux se remettre après et de garder de l'"estime de soi même".
    NON, NON, NON on n'écoute personne à part sa pomme et son cher et tendre; c'est déjà pas mal d'être en accord au sein de son couple et surtout salvateur quand la fatigue s'installe alors s'encombrer de l'avis des autres............pffffffffffffffff la flemme!
    OUI, OUI, OUI less is best car encombrement espace + flingage de dos pour maniement barbare de poussettes, baignoire de bébé....sont les ennemis de la grosse dame un peu fatiguée :-)
    Vive les bébés, vive les "dondons, bouli, willy..." (échantillon des surnoms gentiment donnés par ma propre fratrie) et vive l'égoîsme.
    Bonne fin de grossesse, tea party, (me concernant dance floor jusqu'au 8° mois qui fait du bien: on n'est pas que des parents :-))

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    1. ha oui, non le macumba, je peux plus, un slow le 31 décembre et encore...!

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  4. Très chouette article :-) et merci pour le lien de l'asso ;-)
    J'aurais bien rajouté que si on a envie de pouvoir parler de tout sans être jugée et sans avoir de conseil (parce que trop de conseils tuent le conseil! et qu'on n'est toujours mieux dans ses baskets quand on fait ce qu'ON veut et pas ce que veulent les autres), avoir quelqu'un qui peut nous aider à avoir confiance en nous, à notre capacité à être parent....
    si on veut se préparer autrement à la grossesse aussi...
    Si on veut avoir une présence (physique ou par mail ou tel) à n'importe quelle heure n'importe quel jour...
    si on veut juste un peu de douceur supplémentaire...
    on peut toujours avoir recours à une DOULA :-) <3

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    1. hé oui, c'est pour ça que la pro dont je parle...c'es toi!

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  5. Tu as bien raison ! Et je plussoie pour les sage-femmes ! J'ai fait mon suivi de grossesse avec une gynéco géniale mais ma sage-femme m'a été d'une grande aide pour la préparation à l'accouchement et j'ai été plus qu'heureuse de voir que c'était elle de garde quand j'ai accouché !

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  6. C'est joliment dit tout ça! et tellement vrai, quand j'y repense, car je l'ai vécu 3 fois en 4 ans. Mais les conseils qui m'ont le plus marqué et embêté ont été ceux de l'après grossesse, donc à la naissance et dans les 1ers mois, voire la 1ère année. Il faut savoir faire le tri, mais pas facile surtout quand c'est le 1er, alors on fouille dans les bouquins, mais entre la théorie et la pratique... Je me rappelle notamment de mon 1er qui têtait toutes les heures environ les deux 1ers mois, je l'allaitais exclusivement au sein, que de remarques n'ai-je pas entendu : Est-ce bien normal? ton lait n'est pas bon! (idée que j'ai totalement rejetée avec soutien de la sage-femme, et heureusement, sinon j'aurai succombé aux pressions et serait passée au biberon plus tôt que prévu)... On a finalement opté pour une sucette (eh oui, inévitable car grand besoin de succion, malgré notre réticence au papa et à moi) au bout de 2 mois, et mon petit bout a fait ses nuits de suite! Et pour la petite dernière, j'ai réussi à l'allaiter jusqu'à 16 mois (elle n'a jamais voulu de la sucette par contre), une fierté intérieure pour moi, mais que je n'exhibais pas devant n'importe qui (ceux qui ne comprennent pas)...
    Bref, tout ça pour dire que trop de conseils tue le conseil, comme ça été si bien dit plus haut, mais qu'il n'est pas évident de faire son choix.
    Bon courage aux futures mamans, et profitez des moments de bonheur, ça passe tellement vite...

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    1. Merci pour ton témoignage, tellement vrai et tellement choquant en même temps (le "ton lait n'est pas bon", comment peut-on seulement oser dire ça à une jeune maman! bim la confiance en soi!). Je crois que rien que sur les conneries dites au sujet de l'allaitement, je pourrais ouvrir un blog entier.
      Mais bien sûr il y aura un article aussi sur les conseils au nouvelles mamans (si j'arrive à retrouver le chemin vers mon clavier après l'accouchement!)

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  7. Bonjour,
    Je n'ai pas trouvé comment poser une question en message privé alors je le fais ici!
    Je suis intéressée par le nom de votre sage-femme, pouvez-vous m'expliquer comment échanger par message privé?
    Merci par avance!

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  8. Bonjour Claire! Pour me contacter, c'est possible par mail: mamomans@hotmail.fr.
    A bientôt!

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