C'était un vendredi soir comme les autres...des gens comme nous, des filles fêtant leur anniversaire, des couples en amoureux, des potes en soirée, en terrasse, partis pogoter à un concert...en quelques heures, l'innomable les a fauchés. Cette terrible impression que ça aurait pu être nous, nos potes. L'inquiétude devant l'amie qui ne répond pas aux multiples messages...
Le soulagement enfin, et puis cette horreur, ces glaçants chiffres qui deviennent des visages.
Il y a un mois je repassais devant cette salle où j'ai vécu des moments si géniaux, en traversant le boulevard Voltaire pour rejoindre de vieux copains, en passant près de la rue Fontaine au Roi où se tenait notre QG...une soirée comme les autres, tellement agréable, où on rigole comme des débiles, où on picole dans la rue, où on sort tard parce qu'on l'a bien mérité...La chose la plus normale et la plus naturelle du monde quoi.
Sauf que pour ces cafards-là, ces anti-vie, ces charognards, vivre, rire, danser, faire la fête, c'est ce qu'ils ne comprennent pas. Et nous c'est ce qu'on va continuer à faire, encore et toujours...
Samedi soir, on a eu ce besoin de sortir, au même endroit et à la même
heure que la semaine précédente, un verre en terrasse qui voulait
tellement dire autre chose...
Parce qu'il le faut. Parce que cultiver la joie, l'amour et la vie, c'est ce qui nous rend forts. Pour nos enfants qu'on a regardé rire aujourd'hui, parce qu'ils ont la chance de ne pas tout comprendre.
Demain, il va falloir reprendre notre vie, expliquer, rassurer les enfants, encore une fois, avec cette impression de déjà-vu...
Et puis on retournera au Bataclan, on ira danser, boire, rire et faire la fête. Parce que c'est ce que nous sommes. #JesuisParis
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